Archive for the ‘sorties et parutions’ Category

Destination Univers

jeudi, juin 9th, 2011

J’ai rêvé des étoiles…
J’ai rêvé de franchir le seuil de la lumière, de foncer dans l’hyperespace, d’être plaquée sur mon siège de pilote en filant au cœur des astres mourants, de m’aveugler à la lumière des supernovae, de peigner la crinière des nébuleuses et plonger au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau comme on disait avant que Monsieur Spock cesse d’être un sex symbol.
J’ai rêvé de tout cela en me tapant les pages de balistique de Robert Heinlein m’expliquant comment alunir correctement avec un seul moteur en fonctionnement et un bras dans le plâtre tandis qu’Arthur C. Clarke me racontait la naissance des soleils, ou que Darth Vador me faisait congeler et m’offrait en présent à Jabba le Hutt. (Oui, je me suis toujours identifiée à Han Solo et pas à la princesse Ladurée en toge blanche hyper pas pratique pour se battre au laser, on ne se refait pas.)
Sans rire, j’ai rêvé tout cela. Et le ciel m’est fermé, la NASA abandonne peu à peu son programme spatial, il n’y aura pas de station lunaire avant que je ne sois trop vieille pour supporter le voyage.
Tant pis, il me reste le rêve.
Mais on ne rêve jamais assez.
C’est pourquoi, avec Jean-Claude Dunyach et les éditions Griffe d’Encre, nous avons proposé à une autre rêveuse, Marie Charlotte Delmas, de réaliser l’anthologie de son festival en 2012. Zone Franche accueillera donc tous ceux que le rêve des étoiles n’a pas encore quittés.
Ce sera « Destination Univers ».
L’appel à textes semi-privé sera réalisé en collaboration avec le site Cocyclics qui dénichera pour nous les rêveurs en herbe tandis que Jean-Claude et moi solliciterons également sur invitation personnelle des rêveurs confirmés.
Du space opera à la hard science, de
Star Wars à Baxter, nous espérons ouvrir tout l’éventail des songes de l’espace…
Permission de monter à bord ?

Jeanne-A Debat

 

 

 

 

PS: par ailleurs et rien à voir, j’invite ceux que mes délires intéressent vaguement à me rejoindre sur mon nouveau blog:

http://jeanne-a-debats.over-blog.com/

 

 


Front news

jeudi, avril 21st, 2011

  Bon.

Je suis gravement en retard sur tout, comme d’habitude, alors des nouvelles brèves (qui n’en sont plus du coup^^)

 

a) Plaguers est sorti le 21 octobre 2010 aux éditions l’Atalante et a obtenu le prix Bob Morane avant d’être cité par Locus online comme l’un des livres de l’année dans le monde (je biche oui, je biche même hardement)

 


b) mon mini soon "l’Envol du dragon" est sorti aux éditions Syros en janvier.

 

 


c) Je viens de finir mon premier roman de bit lit, j’ai pris mon pied tout du long, j’espère que vous aussi lorsqu’il sortira, s’il sort ^^ (non je vous dis pas où)

d) Ma nouvelle "Le Blues du vampire le soir au-dessus des paraboles" est sortie dans le magazine Fiction de Mars 2011


e) L’ami Jean-Claude Dunyach et moi-même co dirigerons l’anthologie Zone franche 2012 qui aura pour titre « Destination Univers », thème du prochain festival de Bagneux.

f) Je serai prochainement à Mulhouse, aux Imaginales, à Aix-les Bains, à Tours et à Saint-Malo, c’est le moment de prendre vos billets pour le Groenland.

G) Je viens de détruire 4000 posts de robots (mention spé aux bots de Nike qui allient l’obstination — z’ont quand même nui sur TOUS mes posts — à la verbosité et se foutent visiblement du tiers comme du quart du fait que je ne porte que des talons aiguilles ; quand ils inventeront le basket à talon pailleté, on en reparlera) Je hais les bots. Lors d’une discussion récente avec ami déraisonnablement informaticien, j’ai appris que les échanges sur le net étaient composés (à la louche) de 70 pour cent de spams, 25 pour cent de pornos et 10 pour cent de photos ou vidéo de chats; les 5 pour cent qui restent sont les échanges potentiellement intéressants. Le monde est merveilleux.

 

des bises, je repars au boulot.
Jeanne

La ballade de Trash

vendredi, juin 4th, 2010

Me revoilà en retard, c’est génétique, il faut croire !
Donc, le 20 mai est sorti « La Ballade de Trash » aux éditions Syros.



Dans ce roman, j’ai abandonné les étoiles et l’espace à mon grand regret. Mais je les ai remplacés par une chanson que j’aime beaucoup : « Janie’s got a gun » de Steven Tyler, chanteur d’Aerosmith, celle-ci accompagne mes héros jusqu’à la fin, comme je l’ai écoutée en boucle pendant toute la rédaction du roman.

L’humanité est clouée sur la Terre qu’elle a dévastée et le monde s’enfonce lentement vers la fin sans que personne n’y puisse quoi que ce soit. D’ailleurs, personne ne s’y intéresse vraiment. Les bons citoyens sont terrés dans des bulles closes qui les mettent à l’abri des rigueurs d’un climat bouleversé et d’une pollution endémique tandis que les ruines des banlieues sont hantées par des bandes de jeunes laissés à eux-mêmes. On ne survit pas longtemps en dehors des Bulles.
Au milieu du chaos, une jeune fille, Trash, tente d’imposer un peu d’ordre et de paix. Avec l’aide de son ami Junk, colosse au passé sombre et mystérieux, elle a réussi à créer un refuge pour nombre de ces enfants perdus. Une fragile lueur d’utopie dans un monde en décomposition, lueur menacée car son instigatrice est mourante : atteinte du Nada4, Trash n’a plus que très peu de temps à vivre.
Voici que Markus, le big Boss des gangs parisiens convoque tous les gangs pour une trêve. Trash, malgré les préventions de Junk et les avertissements d’une étrange gamine aux pouvoirs étonnants, s’obstine à s’y rendre…

C’est un roman jeunesse, bien sûr. Et autant, je n’étais pas sûre d’y parvenir avec Eden, autant désormais, après Trash, je commence à vraiment aimer écrire pour la jeunesse, je pense que je continuerai, si j’en ai l’occasion.
C’est que d’abord, l’exercice n’est pas le même qu’en adulte et les satisfactions d’écrivain qu’on en retire, non plus.
En jeunesse, j’axe mon écriture sur la lisibilité du propos, les relations et l’aventure ; en adulte, je me laisse aller à mes côtés baroques (que je n’ose appeler lyriques sinon je me ferai frapper par ma meilleure amie qui me trouve aussi lyrique qu’un bahut Henri III lasuré). On pourrait dire que je penche, en adulte, sur un côté plus intime de mon écriture, mais ce ne serait pas tout à fait vrai.
Figurez-vous qu’en jeunesse j’ai tendance à oublier de me méfier et parfois, je me dévoile plus que je ne l’aurais voulu.
L’IA Draco d’Eden par exemple a aussi mauvais caractère que moi et les mêmes préoccupations pédago, je ne l’avais pas vu en la créant. Je ne me suis pas encore repérée dans Trash, il faut laisser reposer la pâte, mais je ne doute pas de m’y dénicher un de ces jours, en braillant
« Bon sang mais c’est bien sûr ! Quelle cruche aveugle ! »
Ensuite, si on écrit bien souvent pour les autres, je crains qu’au fond ce soit plus fréquemment encore pour leur parler de soi, même s’il ne s’agit que d’un « soi » concepteur du monde. C’est ce que je fais aussi bien en jeunesse qu’en adulte, je ne cesse pas d’être moi, désolée, vraiment.
Aussi quelle que soit leur naïveté apparente et leur simplicité stylistique désirée (sinon voulue) je considèrerai toujours mes romans jeunesse en général, et Trash en particulier, comme part intégrante de mon travail, au même titre que mes histoires censément plus ambitieuses littérairement parlant.
Et je vous emmerde.
Euh, non.
On la refait.
Et je vous embrasse.

Stratégies du réenchantement

vendredi, mai 14th, 2010

Bon, pile à l’heure cette fois !
Aujourd’hui, commence la souscription pour mon recueil de nouvelles Stratégies du Réenchantement aux éditions Griffe d’Encre.

 

quatrième de couverture :

 Devant l’insupportable, il est malaisé de se révolter, mais parfois plus encore de se soumettre.

Huit nouvelles sur l’art et les raisons de dire non, huit stratégies pour réenchanter le monde jusqu’à, parfois, le détruire.

 

 

 

Achetez-le, ma belle-mère a beaucoup aimé,ma concierge aussi.


Euh…


Si seulement on pouvait vraiment parler de ses livres comme ça!!
*soupir*
Parce que voyez-vous en vrai, les écrivains, tout ce qu’ils ont à dire sur le monde et l’humain,ou même leur belle-mère, c’est dans leurs textes en général x_x ; ils écrivent parce qu’ils parlent mal dans l’ensemble, paradoxal, hein ?
Sauf Jean-Claude Dunyach qui écrit aussi bien qu’il parle et aussi bien qu’il fait la cuisine, mais Jean-Claude Dunyach est-il vraiment humain ?
Et Philippe Caza qui dessine aussi bien qu’il écrit ?
Sont-ils vraiment humains tous les deux?
Hein?
Je vous pose la question ?
La réponse est OUI !
(Vous constaterez que j’aime bien discuter avec moi-même, c’est plus sûr, je suis toujours d’accord avec moi)
(Euh… en fait non pas toujours)
(CQFD)
En tout état de cause, Jean-Claude Dunyach est humain donc, Philippe Caza aussi ; même s’il m’a demi-promis une photo du fameux Lézard à Gros Seins, Icone Incontournable de la SF, et que cette demi-promesse n’est pas tombé dans l’oreille d’une aveugle…
Euh…
Bref à ces choux incontestables, je veux ici rendre grâce puisque l’un est l’auteur de ma plus belle couverture ever et l’autre, celui de ma plus fine postface ; nichée entre eux deux, je suis bien au chaud.

Rejoignez-nous 🙂

 

http://forum.griffedencre.fr/viewtopic.php?p=56489#56489

Je suis en retard, en retard, en retard

mardi, février 16th, 2010

L’Enfant-Satellite est sorti le 28 janvier 2010 dans la collection Mini-Soon. Le plus drôle, c’est que le tirage est déjà épuisé chez l’éditeur, donc, sans doute que cette note de blog ne sert à rien…

Enfin, inutile pour l’instant, vu qu’ils sont en réimpression, mais ça ça va viendre ^^, rassurez-vous… (ceux qui étaient inquiets)

 

 

(En partant du principe que les précédentes notes servaient à autre chose qu’à faire plaisir à Mon ManuManu de Fantasy point Freu qui n’aime guère que ses blogs dorment ; ou à donner des nouvelles aux potes qui s’ennuient vers deux heures du matin dans leur chambre d’hôtel morose — mais connectée — en Carélie occidentale)

Bon, cela dit, si j’avais voulu faire quelque chose d’utile de mon existence, je me serais engagée à Médecins sans Frontières au lieu de me prélasser devant mon écran pour y coller toutes les fantaisies qui m’y passent par la tête, tout en prenant des airs dolents dès que la fantaisie se fait rare, l’idée sèche et le style pauvre…

( Non non, n’essayez pas de me convaincre de l’utilité fondamentale de l’inutile dans l’existence – qui précède l’essence — y compris à la pompe de Super U où il vaut mieux s’amener avec une voiture préexistante – je suis déjà convaincue, promis. Témoin : mes dix paires de bottes de couleurs différentes.)

 

Bref, donc mon éditeur est enthousiasmé par le succès inattendu de cette nouvelle collection  après seulement une petite semaine d’existence — qui précède les sens (interdits, en général) – les six volumes édités sont partis comme des petits pains. Je suis sciée.

Nous sommes cinq à être sciés : Anne Guéro*, Claire Gratias**, Carina Rosenfeld*** et Eric Simard**** , mes illustres voisins de collec, le sont également — voire plus qu’une forêt canadienne !

(Et pourtant, il y a plein d’essences dans une forêt canadienne !)

 

Cela étant, c’est tout à fait gratifiant de voir saluée une belle et bonne idée : celle de Denis Guiot qui a voulu créer une collection à l’usage des plus petits qui n’avaient pas accès à la SF littéraire, seulement celle des dessins animés, des mangas et des films à grands spectacles façon Avatar.

La SF, c’est mieux de tomber dedans petit, sinon c’est comme l’existence — qui précède le cens, c’est compliqué de compter des trucs à naître — c’est plus difficile.

(Oui, non, enfin, je pense que la sf est indispensable à la vie, pas vous?^^)

(Et cette note de Blog est une métaphore réifiée de mon désir de devenir riche et celèbre dans les cours de récré — à moi les bonbecs !!!)

 

 

 

 

 

* Le grand Vaisseau

** Opération Maurice

***A la poursuite des Hummutes

**** Robot mais pas trop & L’Enfaon

Ne mangez pas l’enfant dont vous aimez la mère

lundi, janvier 11th, 2010

Je suis bien contente, les gars! Ma première nouvelle a été rééditée, et l’antho dont elle faisait partie avec elle.

Ainsi donc l’Ogre de Ciment strikes back aux éditions Actusf. J’aime beaucoup cette nouvelle, sisi, elle est encore un "poil jeune" mais je l’aime beaucoup, c’est ma première née, après tout.

Je l’ai écrite poussée par Anne Fakhouri, l’anthologiste, (et néanmoins merveilleuse amie et talentueuse écrivain) qui estimait à l’époque que je me fourvoyais dans les épopées pentalogiques en trois tomes avec "Conan like" inside. (Mais un jour je le jure, je la ferai mon épopée de fantasy avec lézards à gros seins, guerrier hypertrophié et hypermétrope sanglé d’une vorpale épée et d’une hache à triple tranchant- voui ils seront dans un monde où la dimension métaphysique exigera un tranchant supplémentaire pour tailler dans le gras des méchants- je déconne. Amen!)

Bref l’anthologie était épuisée, il y a eu retirage, modifications, recorrection et voici le nouveau bébé:

 

 

 

 Ma préférée à l’intérieur ? "les ogres font-ils de bons pères" d’Ida Mars

 

Avec lui, mais gravitant dans le même univers, "le sceau d’Alphonse" parait dans une anthologie, toujours, chez Actusf: Les fées dans la ville.

l’année a bien fini (de ce point de vue là).

 

J’aime vraiment beaucoup la couverture d’Eric Scala, pas vous?

 

 

profitons-en pour vous souhaiter une excellente année à tous et voici mon cadeau :

 

L‘Ogre et la Fée

Un brave ogre des bois, natif de Moscovie,
Etait fort amoureux d’une fée, et l’envie
Qu’il avait d’épouser cette dame s’accrut
Au point de rendre fou ce pauvre coeur tout brut ;
L’ogre, un beau jour d’hiver, peigne sa peau velue,
Se présente au palais de la fée, et salue,
Et s’annonce à l’huissier comme prince Ogrousky.
La fée avait un fils, on ne sait pas de qui.
Elle était, ce jour-là, sortie, et quant au mioche,
Bel enfant blond nourri de crème et de brioche,
Don fait par quelque Ulysse à cette Calypso,
Il était sous la porte et jouait au cerceau.
On laissa l’ogre et lui tout seuls dans l’antichambre.
Comment passer le temps quand il neige, en décembre
Et quand on n’a personne avec qui dire un mot ?
L’ogre se mit alors à croquer le marmot.
C’est très simple. Pourtant c’est aller un peu vite,
Même lorsqu’on est ogre et qu’on est moscovite,
Que de gober ainsi les mioches du prochain.
Le bâillement d’un ogre est frère de la faim.

Quand la dame rentra, plus d’enfant ; on s’informe.
La fée avise l’ogre avec sa bouche énorme :
As-tu vu, cria-t-elle, un bel enfant que j’ai ?
Le bon ogre naïf lui dit : Je l’ai mangé.

Or c’était maladroit. Vous qui cherchez à plaire,
Jugez ce que devint l’ogre devant la mère
Furieuse qu’il eût soupé de son dauphin.
Que l’exemple vous serve ; aimez, mais soyez fin ;
Adorez votre belle et soyez plein d’astuce;
N’allez pas lui manger, comme cet ogre russe,
Son enfant, ou marcher sur la patte à son chien…

 Victor HUGO, Toute la lyre, (1861)

 

Chasseurs de fantasmes

lundi, octobre 12th, 2009

L’anthologie de SFFF érotique "Chasseurs de fantasmes" que j’ai codirigée en compagnie de Michaël Fontayne va sortir aux éditions Griffe d’Encre à l’occasion des Utopiales. D’ores et déjà, elle est en souscription sur le site de l’éditeur, rabais et jolie carte postale avec rough, amateurs, n’hésitez pas :

filez ici !!

 

 

 

 

Quatrième de Couverture

L’union entre l’Imaginaire et l’Érotisme serait-ellecontre-nature ? Pour répondre à cette question, onze auteurs ont volél’arc d’Éros afin de traquer le sens même des sens, le sens même dusexe. Ces chasseurs d’un « mauvais genre » l’ont poursuivi sur lesplanètes lointaines où renaît l’humanité et l’amour avec elle, entreles lignes de codes de leurs maîtresses cybernétiques ou sous lesplumes de leurs amants ailés, au fond du précipité de leurs philtresd’amour, au cœur des abîmes d’où sourdront l’acmé et la fin, sur lespeaux dévoilées où sèche un filet de salive, dans les yeux captivés deleurs compagnons d’extase…

 

 

Sommaire :

  •  Vieillir d’amour – Ayerdhal
  •  Les Éphémères – Jean-Michel Calvez
  •  (R)EVE – Lucie Chenu
  •  La Trace de l’homme – Anne Viélan
  •  Les Langages de la peau – Jean-Claude Dunyach
  •  Il tirait son glaive dans les nues – Leni Cèdre
  •  L’Anémone – ML Schultze
  •  Naufrage – Sable & Sinople
  •  Simulation LOVE – Li-Cam
  •  Thaïs sur la mauvaise pente – Benoît Giuseppin
  •  Les Autres – Christian Vilà
  •  

     

    Cette antho est un très vieux projet, quatre ans déjà, lorsque Magali Duez et Muriel Parmelan fondèrent Griffe, nous avions eu une petite discussion Mag et moi :

    Elle :

    — Tu n’aurais pas une idée  d’anthologie après les Eléments ?

    Moi : (déjà partante, mais loyale)

    — Mag, méfie-toi, j’ai mauvais esprit…

    Elle : (sourire en coin)

    — Pourquoi  crois-tu que je t’ai posé la question à toi ?

     

    Point Taken.^^

    J’ai donc sorti de mon chapeau, ce vieux mien regret  que la sfff ne s’approche pas plus souvent de ce qui, selon moi, est l’une des raisons qui font que la vie vaut la peine d’être vécue : en gros, ce que les êtres humains font lorsqu’ils ferment la porte de leur chambre et qu’ils n’ont pas l’intention de se livrer à une haletante partie de belote coinchée avec handicap.

    Encore que… ça y ressemble parfois, trouvez pas ?

    Michaël Fontayne s’est joint à moi à ce moment-là, d’abord parce que le projet l’intéressait et qu’il nous avait semblé qu’une patte masculine ne serait pas de trop pour aider à bâtir cet édifice, ensuite parce que je suis notoirement un drame organisationnel…

    De plus, le duo que je formais avec une antho érotique ressemblait tout de même à une catastrophe naturelle en quête d’un endroit pour se (re) produire, Michaël arrivait à point pour sortir les gilets de sauvetage et les plans orsec.

    (Et installer un distributeur de capotes).

    Sans lui, nous ne nous en serions jamais sorties. Bisou Michaël.

    Par pure lâcheté, je l’avoue, nous avons décidé de faire cet appel à textes auprès des copains seulement. L’idée de dépouiller (et je pèse mes mots) (environ trois fois par semaine) des centaines de textes pas toujours hors sujet mais éventuellement hors de notre portée conceptuelle, nous ayant fait frémir d’avance (et pas de plaisir anticipé, vous pouvez me croire) nous avons donc commencé à recruter nos "gagneuses" un par une (pardon boys and girls, j’ai pas pu résister, scusez, scusez, pardon, pardon) il y a trois ans.

    Puis nous avons laissé nos futurs auteurs ronronner là dessus, cette antho devait sortir entre les antho eau et feu (bien sûr) nous avions le temps d’y repenser les longues nuits d’hiver…

    C’est là que ça s’est corsé :

    l’an dernier aux Utopiales, nous avons appris qu’un projet similaire se montait chez Actusf.

    Nous avons pris rendez-vous avec Jérôme Vincent d’Actusf pour constater que si nos démarches se rejoignaient, elles n’étaient pas forcément concurrentes car elles avaient de chaque côté leurs propres spécificités. Du coup, dans un de ces grands élans qui redonnent confiance en la nature humaine (Ils sont suffisamment rares dans l’édition pour qu’on les souligne) nous décidons tous d’oeuvrer conjointement à la réussite de nos projets simultanés. Jérôme nous propose d’avancer la sortie du nôtre et de réaliser ensemble la promotion, voire le mariage, de nos deux…(j’allais dire bébés, mais in situ, ça ne le fait pas du tout) majeurs et consentants.

    Il en fut donc ainsi décidé.

    Et c’est chose faite : "Chasseurs de fantasmes" pour Griffe et "69" pour Actusf ont vu le jour, souhaitons-leur longue et heureuse vie ainsi que (évidemment) beaucoup d’enfants !!

    J’en profite pour remercier ici tous les auteurs de "Chasseurs de Fantasmes" pour leur talent d’abord bien sûr et la joie qu’ils nous ont donnée avec leurs textes, mais aussi leur réactivité et leur patience envers nous, car la toute fin de la réalisation de l’antho fut aussi haletante que, disons…

    … une partie de belote coinchée avec handicap ?

     

     

     

    Pic Pic Pic

    mardi, octobre 6th, 2009

    Bon, Anne Fakhouri et moi (y’en a quatre autres : Mauméjean, Heliot*, Mourlevat et Alphen*, mais désolée les gars et la jeune dame, je prends pas le café avec vous donc je vous congratule, certes, mais avec ma potesse je me réjouis 😉 ) sommes nominées au prix imaginales des collègiens…

    On est contentes

    Anne c’est pour le clairvoyage

    Moi pour Eden 

     

    What else ?

     

    euh… ben mes pronostics ?

    en fait, j’ai tendance à parier Mourlevat, succès inégalé dans les cours de récré depuis dix ans, mais je suis fière, fière, d’être en dessous de son podium et si bien accompagnée 🙂

    Vala

    Bisou

    le Rosny de l’EdeN (à moins que ce ne soit le contraire)

    jeudi, août 27th, 2009

    C’est une bonne semaine, ‘trouvez pas ?

    Bon d’accord, la rentrée menace sombrement. On se rend compte que les vacances n’ont rien changé à nos vies de merde, comme tous les ans, on y a cru pourtant. Mais baste, les vacances ne font pas de nous des hommes nouveaux ou des femmes nouvelles, on reste terriblement soi-même et ça, je vous l’accorde, c’est quand même l’horreur.

    Tant pis, Samedi ce sera la quarante-quatrième fois que ça m’arrive, je vais finir par m’habituer.

    N’empêche, j’ai eu le prix Rosny dimanche dernier et quand Tonton Joe (cet homme est un chou) aura trouvé une solution pour récupérer mon schtroumpf de l’espace qu’il a oublié (cet homme est un monstre) j’aurais une jolie statuette de Caza (cet homme est un dieu) sur ma cheminée. Ah non j’ai pas de cheminée. Je sais pas où je vais la mettre du coup. Euh…Voyons, si je vire le nain de jardin fétiche de ma grand-mère (cette femme est le diable) pour poser le schtroumpf sur le plateau en cuivre, est-ce que ça le fera ?

    Et le nain de jardin fétiche j’en fais quoi ? Je vais le mettre à la place du chien de chasse en faïence de mon grand-père (cet homme était un fou) dans le Détroit des Dardanelles (c’est ainsi que nous appelons le couloir qui dessert à la fois la porte sur le jardin, le placard à chaussures et les toilettes, si vous y passiez, vous comprendriez.)

    Bon, il reste à trouver une place pour le chien…

     

     

    Ah oui et EdeN vient de sortir aujourd’hui, SANS le point derrière le A sur la couv’

    Quand je vous dis que c’est une bonne semaine…

    EdeN en Sursis

    vendredi, juillet 17th, 2009

    Je vous avais promis que ça me passerait d’être en retard sur mes parutions, ben voila, c’est chose faite, je vous en parle en avance.

    Le 28 Août 2009 EdeN en Sursis sortira aux éditions Syros.


    C’est ma première tentative en jeunesse et, passées mes premières angoisses métaphysiques (Tin ! je réussirai jamais à finir ce truc !), je suis plutôt contente du résultat et de l’exercice.

    EdeN est sans prétention, j’ai seulement cherché à raconter une "bonne" histoire de sf  (enfin j’espère), pas super originale mais qui pulse et qui embarque sans angoisse et à l’aventure sur "d’autres mondes étranges aux frontières de l’inconnu pour trouver du nouveau" comme disait l’autre aux petites oreilles pointues*.

    Et puis surtout, je me suis bien amusée.

    Parce que je me suis autorisée PLEIIIIIIIN de choses, des trucs que dans ma vie d’écrivain pour grands ben je n’ose pas faire (ouais Anne y’a des comparaisons, foin des métaphores) des ficelles grosses comme des cables d’amarrages (y’a même une méduse géante, si, j’ai osé, la méduse géante) mais que le lecteur est si content de tirer (enfin j’espère), bref EdeN c’est une vraie histoire avec des vrais bouts de nanars dedans bien cachés sous la pâte, (enfin j’espère, vu que c’est ce que j’ai cherché à faire)

    Parce qu’en fait, je me suis dit dans ma tête de pioche : "tu écris pour les jeunes, le jeune est un être étrange qui n’a pas lu Robert Heinlein (et qui, si ça se trouve, ignore jusqu’à son nom, vous vous rendez compte o_o?) alors tout ce qui te paraît évident et aussi énorme qu’un croiseur régulien, ben le jeune lui, il ne connait pas et il ne connaîtra pas parce que personne, sauf tonton Joe, ne relit Alfred E. Van Vogt, alors tu vas essayer de lui en donner un aperçu." (Bon, je ne suis pas allée jusqu’à la combinaison de vol semi transparente pour l’héroïne, on est dans du jeunesse, dites) 

     j’espère que c’est un peu réussi, en tout cas l’intention c’est ça (enfin j’espgloub !!).

     

    Là dessus, j’ai joué à autre chose dans EdeN :

    si on cherche bien on peut retrouver des hommages.

    Le premier qui les trouve tous aura droit à un exemplaire auteur d’EdeN signé de la main de Bernard Werber (vi, je risquerai ma vie pour toi, lecteur, en allant demander à Bernard Werber de me dédicacer mon propre livre, et s’il me tire dessus au blaster lourd et qu’il me rate, je demanderai à Ange qui est gentille ou à Henri qui est tolérant)

     

    bon, des pistes maintenant (non exhaustives, sources pouvant être utilisées à plusieurs reprises):

    Les Tontons Flingueurs

    2001 l’odyssée de l’espace

    Star Wars

    Le Bon, la Brute et le Truand

    Victor Hugo

    Charles Baudelaire

    Isaac Asimov

    John Brunner **

     

     

    Voilà, et je rassure tout le monde : à parution, le fichu point après mon A aura disparu, Nom de Zeus !

     

    Et au passage, un gros merci à Denis Guiot qui a chassé le dragon pendant toute la rédaction de l’ouvrage.

     

     

     

    *En fait, c’était le capitaine Kirk qui disait ça mais j’ai toujours fait partie des masochistes amoureuses de Spock

    (le mec impossible par excellence)

    (alors que Kirk… passons)

     

     

     

    ** cet hommage-ci est extrèmement "subtil"

     ps : y’a pas que des hommages dans EdeN, y’a moi aussi, pas mal, je suis pas très difficile à trouver en fait ^^