Bon aujourd’hui je n’ai eu qu’un panel. Vu l’intitulé et le fait que Neil Gaiman traînait certainement quelque part, on peut considérer que ce panel a été un miracle :
1 les participants : tout le monde était là, Stéphane Marsan, Laurent Genefort, Danielle Martinigol et moi-même. à l’heure en plus.
2 une des règles qui voulait que lors d’un panel francophone le nombre de spectateurs soit légèrement inférieur au nombre de panellistes a été rompue
3 et malgré le sujet personne ne s’est battu
(les hauts et les bas de la sf française)
hihi
Nous avons partagé nos expériences, qui d’entre nous connaissait le fandom, se définissait en tant qu’auteur français. Le mot tout d’abord:
autrice écrivaine, écrivatrice ? o_o
moi c’est auteur, écrivain -comme d’ailleurs Laurent – vous le savez.
écrivaine, c’est Danielle;
écrivatrice, c’est Mars, qui était en verve depuis que j’avais parlé de mon premier contact avec la sf française : le début de La Lune Noire d’Orion de Francis Berthelot (ceux qui ont lu ce livre apprécieront l’expression "premier contact" en contexte)
— Comment le sens-tu, Jeanne, m’at-il glissé à un moment.
Et moi :
— Je le sens biiien, tu penses!
(je ne sais plus de quoi on parlait précisément, sans doute de "l’avenir" de la sf et c’est d’ailleurs sans doute pour cela aussi que je ne me souviens pas du truc exact.)
(les hauts et les bas, je vous jure, ça nous avait rendus tout choses, quelqu’un a refusé d’évoquer les dessous, sans doute Mars d’ailleurs, qui depuis la séance de fist fucking collective décrite dans la Lune Noire craignait sans doute que je me livre à une description précise ou m’étale sur la question)
Laurent venait de laisser tomber du bout des lèvres qu’effectivement dans Asimov on ne pouvait que noter la regrettable absence de scénes de fist fucking et qu’il comprenait le choc que j’avais ressenti alors…
(pour mémoire à la parution du livre, j’avais moins de 20 ans et j’avais beau avoir vu quelques loups, celui là était particulièrement hors de ma portée conceptuelle. Ce qui nous amène à une notion très importante pour moi : la portée pédagogique injustement méconnue de la sf – et là je ne déconne pas – injustement méconnue tant qu’elle sert le fun, le fond et l’histoire, pas quand elle se substitue au reste)
Jean-Claude Dunyach (que désormais j’apellerai Papa, puisque j’ai découvert à la worldcon que j’étais sa fille cachée et qu’il m’avait abandonnée aux bons soins de mes parents adoptifs inavoués de peur que je devienne plus tard écrivain de science fiction ainsi que l’avait menacé la méchante fée sur mon berceau. Le pauvre croyait vraiment que la fachiste littéraire que fut ma mère adoptive (donc) me préserverait d’un destin aussi funeste. Mais heureusement que les canadiens sont là, forts de Dolto dans la poche et d’anti squelettes dans les placards -sont pas très fantastiques à la worldcon) et donc un brave Monsieur m’a demandé si j’était bien la fille du talentueux Dunyach, je me suis gardée de le détromper, j’ai donc gagné deux soeurs et une mère d’un zen total, c’est merveilleux)
Donc PAPA est intervenu pour un bref historique d’où il ressortait en gros que la sf française avec une obstination d’ivrogne se serait tenue résolument à l’écart et systématiquement à contre courant des tous les grands mouvements mondiaux (notamment américains) et qu’il ne fallait pas s’étonner si…
bref, tout le monde en a conclu que de toute façon on demanderait la nationalité canadienne et qu’on se mettrait à écrire de la Bitt Litt et des guides tourisitiques.
(bon, de Mars peut-être, les guides)
(et là j’ai mangé trois muffins)
(et non je peux pas t’en ramener Anne FoLB dear pasque c’est le cuisinier du pomerol qui les fait mais je te promets de trouver une bakery valable avant de partir )
*(et mon troll? t’es pas chié, ça fait un an que je braille partout que je vais à la worldcon et par ailleurs justement je me perds à Montréal parce que c’est trop logique)