Bon.
Nous en sommes à J-13 avant la Worldcon, ça me paraît un bonjour pour m… pardon pour commencer les préparatifs et les notes de blog.
Donc là, le cinq août au Québec, commence la Convention Mondialede Science-Fiction et cette année, j’y serai.
Ça fait deux ans que je prévois le voyage, la seule convention mondiale presque francophone de la décennie :
je VOULAIS y aller.
(Parce qu’en anglais je suis une bille molle. Je comprends quand c’est écrit gros, mais à l’oral, mes collègues anglais ont parfois de grands moments de flou pendant nos conversations – sauf Hal Duncan, mais c’est un chou – quoi, je l’ai déjà dit ?— et en plus quand on a écrit Velum, on n’est pas dérouté par une vision… disons surréaliste… de sa langue maternelle.)
Je pensais faire manger des patates pendant un an à mes enfants pour ça, vendre la maison et la bagnole, donner le chien, mal parler aux chats, ne plus changer de culotte et me mettre au tabac à rouler et puis…et puis y’a eu le Verlanger !
Merci Julia, chérie, tu me payes le voyage, mes gosses, mon chien, mes chats et mon buraliste t’idolâtrent, t’adorent, t’en sont à jamais reconnaissants. Et le plus grand de mes fils s’est penché sur « l’AutorouteSauvage ».
(Il te trouve moins douée en dragons que sa mère, mais marrante quand même. Mention spé pour "les billes blanches particulièrement horrifiques", je cite.)
Mon garagiste demeure mitigé : il espérait bien ne plusjamais revoir mon épave…
Et mon ex râle parce qu’il va devoir garder le gosse, le chien et les chats.
On ne peut pas contenter tout le monde.
Donc, j’allais m’y rendre en quidam pataugas maison de jeunesse et/ou hébergement chez potes canadiens consternés, le hasard fait que j’y vais en auteur à hôtel (non-fumeur l’hôtel, mais quand même) (au moins, je n’emmerderai personne) (sauf ma potesse Anne à Paris, mais c’est une fille solide qui ne recule pas devant l’adversité), ça fait drôle.
J’ai le billet de train pour Paris, le billet d’avion (argh) pour Montréal, la réservation d’hôtel, mon passeport est dans ma valise depuis un mois et tous les jours, la scheduleteam de la convention m’envoie un mail cryptique (forcément cryptique parce qu’en anglais, les maringouins !) où elle m’informe de « trucs », me demande des « machins » et surtout,surtout si je ne suis pas d’accord, si j’ai un souci, une question, une angoisse, je suis priée de les contacter.
Ils sont choux.
Je les aime.
Je ne capte rien à ce qu’ils disent.
C’est horrible.
J’ai passé latin première langue, espagnol deuxième et si l’anglais avait pu être pris en langue 20, j’aurais tenté le coup au bac.
Magali Duez me traduit des réponses à des questions que j’ignore à 8 heures du matin et Emmanuel Beiramar me donne un coup de main en se servant des chansons de Queen comme conseillères linguistiques.
Bref, si j’ai tout compris j’y aurai 6 interventions :
Jeudi, 15h30 (90 min.) – "Web 2.0 : distraction ou ressource "
Vendredi, 11h (60 min.) – "Le paysage comme personnage "
Vendredi, 14h (90 min.) – "La SF est-elle coloniale ou postcoloniale?"
Vendredi, 15h30 (90 min.) – International Awards Spotlight
Samedi, 12h30 (90 min.) – "Le féminisme a-t-il gagné… au moins
dans la SF ?"
Dimanche, 19h (60 min.) – "Les hauts et les bas de la SF française "
La situation est sous contrôle.
Tout peut donc arriver.
Surtout le pire.