Archive for juin, 2008

Métaphysique de l’Écrivain 3 : Jean-Claude Dunyach

jeudi, juin 26th, 2008

Qui sommes-nous ? 

Je ne sais pas qui nous sommes, vu que je ne sais même pas qui je suis. En ce moment, je suis en construction, y’a des périodes comme ça. Vous aussi ? Ah bon… Qui est-ce qui garde le magasin, alors ?   

D’où venons-nous ?   

Nous venons de là où nous sommes, du moins est-ce vrai pour ceux qui, comme moi, transportent leurs souvenirs avec eux. Le passé demeurant disponible, on ne s’en éloigne jamais vraiment. Et comment être sûr qu’il existait quelque chose avant soi ?  

Où allons-nous ?  

Vers de nouveaux souvenirs… 

Jean-Claude Dunyach

 

 

Le temps, en s’évaporant.

Jean-Claude Dunyach

Éditions l’Atalante

 

Rien que le titre, hein?

Ces mots ailés, comme disaient autrefois les contemporains d’Homère, ouvrent vers huit rêves lucides de Jean-Claude Dunyach.

 

Mes trois préférés:

 

Le temps, en s’évaporant.

Le lapin sous la pluie.

Des raisons de revenir.

 

Dire qu’il existe 5 autres recueils…Miam.

   

Et… Jean-Claude?

Encore !

 

J-A D.

Métaphysique de l’écrivain 2 : Sylvie Lainé.

mercredi, juin 18th, 2008

 Qui sommes-nous ? 

Nous sommes de ceux qui pensent en mots, ou plutôt qui ont besoin de mots pour savoir ce qu’ils pensent. Nous aimons entendre sonner les mots comme les musiciens aiment le rythme, le timbre et les mélodies, nous aimons bâtir des équilibres de mots comme les architectes dessinent des gratte-ciel ou font du mecano, nous aimons la couleur des mots comme les peintres badigeonnent les toiles, nous aimons la douceur des mots comme les amants caressent une peau nue. Nous sommes des individus irréductibles au collectif, mais âprement désireux de trouver la communauté où "nous" aurait vraiment un sens. Nous sommes des artisans et des bricoleurs. Nous sommes d’éternels apprentis. Nous nous égarons quand nous commençons à croire à nos propres histoires.   

D’où venons nous ? 

Chacun d’entre nous vient d’une île, et a su qu’elle était petite et déserte le jour où il y a reçu les mots des autres. Chacun de nous a tenté de faire de son île solitaire un lieu vivant et chaleureux, et a pensé que les mots l’y aideraient. Chacun d’entre nous a voulu inventer et offrir la télépathie : celle que d’autres, auteurs et écrivains, lui avaient donnée à l’âge où les portes s’entr’ouvrent.   

Où allons nous? 

Nous allons au même endroit que tous les autres hommes et femmes, intensément emplis du miracle de notre conscience minuscule – notre viatique en vaut bien un autre.

 

                                            Sylvie Lainé.

 

 

 

                                   

 

Le Miroir aux Éperluettes.

Sylvie Lainé.

Ed. Les trois souhaits.

 

Illustration de Gilles Francescano

 

Préface de Jean-Claude Dunyach

   

6 nouvelles traitant de la rencontre, la sienne ou celles des autres, ou… de l’Autre. L’une des meilleures nouvellistes actuelles dont je regrette franchement que ce soit le seul recueil, à ma connaissance.

Mes préférées : 

Une bulle d’Euze.

Un signe de Setti. 

350 exemplaires : précipitez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde !! 

Et, Sylvie ? Smile

Encore !Smile

J-A D.

Ils sont frais mes auteurs et ils sont chez Album

dimanche, juin 15th, 2008

C’était à  Toulouse, chez Cathy Martin dans la librairie Album.

Album c’était BIEN.

Elle  a une sacrée marquise, Cathy.

 

 

 (non, ceci n’est pas l’Abominable Photo de Nébal; merci à Fabienne Rose)

 

 

(et non, je n’ai pas gagné de nouveau pseudo trop class, cette fois, mais il s’en est fallu d’un cheveu)

Moi qui avais peur de me retrouver toute seule cachée derrière une pile de Mangas, combien grand fut mon soulagement de m’apercevoir qu’en fin de compte, ce fut aux Mangas (et quelques spiderman) de se cacher derrière nous.

Nous.

Les auteurs frais de Cathy Martin.

(Lecteur, un adjectif d’une fausseté éhontée s’est dissimulé dans cette phrase, sauras-tu le retrouver?)

Car frais (Oups, je m’a trahie! Enfer mon masque tombe !) nous ne l’étions guère mais nombreux et fraternels certes, oui, et donc nous étions:

 

Lucie CHENU pour De Brocéliande en Avalon – éditions Terre de Brume

(avec laquelle nous avons longuement parlé de chevaux, de virginité, d’anthologies, de choix éditoriaux, de voiles, et de maître Eolas – for ever – et qui m’a vendu la BD érotique de la décennie)

 

GUDULE pour Le club des petites filles mortes – éditions Bragelonne

(avec laquelle nous avons longuement discuté … de rien. J’ai à peine osé lui sourire : la dame est impressionnante.)

 

Nicolas BALLY pour sa nouvelle dans l’anthologie Vampires – éditions Glyphe

(avec lequel nous avons déblatéré de… Vampires et des fans des Vampires)

 

Jean-Daniel BREQUE pour Orphée aux Etoiles, les voyages de Poul Anderson – éditions Les Moutons Electriques

(qui m’a vendu le quatuor de Jérusalem et l’intégrale de sa production au moins traductrice dans les 20 prochaines années, en appelant au jugement de Dieu, ce qui, vous en conviendrez, est peu fair play)

 

Sire CEDRIC pour sa nouvelle dans l’anthologie Vampires – éditions Glyphe

(qui m’a promis de se faire des couettes la prochaine fois qu’on se croiserait pour que je puisse les lui tirer dans le dos – un vieux compte – non pas Comte – à régler.)

 

Claude MAMIER pour Les Contes du Vagabond – éditions Malpertuis

(avec lequel nous avons courtement causé car il fut toute l’aprem à l’autre bout de la table mais qui est fort sympathique)

 

Michelle BIGOT et Christophe SIVET pour leurs illustrations aux éditions Griffe d’Encre

(avec lesquels au coude à coude en bon petits soldats griffés nous avons dédicacé, dédicacé, dédicacé… argh)

 

Sébastien BERMES pour ses illustrations aux éditions GLYPHE

(avec lequel j’ai fumé, fumé, fumé dehors)

 

Et votre servante.

 

Dame Estelle VALLS DE GOMIS pour Vampires -éditions Glyphe s’était excusée de ne pouvoir se joindre à nous. Je l’ai regretté car la dame est ma presque voisine dans la vraie vie et que ça m’aurait bien plu de la rencontrer enfin…

M’enfin.

 

Il y avait également le triste sire Nébal, à qui je décerne ici le prix de la Pire Photo de Ma Tronche depuis que j’ai réaccepté qu’on retente la chose et qui me fait terriblement regretter ma décision. N’empêche que du coup je suis allée faire un tour sur son blog et que le monsieur parle fort bien des livres en particulier et du reste en général  (en faisant un petit tour par le droit romain, petit tour qui s’est avéré fructueux et jubilatoire pour votre servante – oui, je jubile sur le droit romain; et alors ; c’est quand même plus avouable que le viol de hamster, non? Enfin, je crois…).

 

Dans le gang des fumeurs, notons la présence remarquée de ma copine Laurence qui a fort bien tenu le choc de ces rencontres du troisième type et que je bisoute ici.

 

Voilà.

Je reviendrai.

Quand je serai grande et que je tiendrai l’alcool.

Deux petites photos pour graver ça dans le marbre…

 

Jean-Daniel Brèque, Christophe Sivet, Michelle Bigot and… someone else.)

 

(Nicolas Bally, Duquenoy, sire C (sans couettes), Claude Mamier)

 

Métaphysique de l’écrivain 1 : Pierre Dac

lundi, juin 9th, 2008

Métaphysique de L’écrivain. 

            J’inaugure aujourd’hui une nouvelle catégorie dans laquelle je laisserai la parole aux écrivains de ma connaissance. Mais pas n’importe comment. Je les connais, les écrivains. Vous leur collez un clavier entre les mains : ils ne s’arrêtent plus. Les écrivains sont des gens excessifs.

(Ce qui n’est pas le cas de leurs à-valoirs)

(il doit y avoir une corrélation)

(mais comme dirait l’autre à propos de restaurants chinois, ne me demandez pas laquelle).

(enfin juste comme ça : CQFD)

 Donc, ils devront se contenter de répondre aux trois questions suivantes

 

            Qui sommes-nous?

            D’où venons-nous?

            Où allons-nous?

 

Sérieuses, délirantes, déjantées, documentées, exhaustives, superficielles toutes les réponses seront acceptées. J’ouvre le bal en faisant parler un illustre mort et vive la nécromancie (et les préadamites!) (sisi) (cherchez pas) :

 

            "En ce qui me concerne :

Je suis moi.

Je viens de chez moi.

Et j’y retourne."

 

Pierre Dac.

   

Cette phrase immortelle est extraite des Pensées (non moins immortelles) de Pierre Dac.

(Carrément mortel lui)

(et d’ailleurs on ne peut plus mort)

(c’est dire s’il l’était)

(mortel)

(oui, je sais mais je ne suis pas sûre que le petit dans le fond près du radiateur me suive)

(c’est un tic)

(on ne se refait pas)

(ben non) 

que tout amoureux du nonsense et de la pataphysique, voire de la pata tout court, et de la physique itou, ma foi, se doit d’avoir dans sa bibliothèque.

 

Quelques morceaux choisis :

 

(avec amour)

(et du poil autour)

 

En justice courante et cavalante, si tous les prévenus l’étaient à temps, le banc des accusés serait souvent vide.

 

Celui qui dans la vie, est parti de zéro pour n’arriver à rien dans l’existence n’a de merci à dire à personne.

 

Il est démocratiquement impensable qu’en république il y ait encore trop de gens qui se foutent royalement de tout.

 

Quand ça ne tourne pas rond dans le carré de l’hypoténuse, c’est signe qu’il est grand temps de prendre les virages en ligne droite.

Voila

Et je n’en démordrai pas.